Pendant longtemps, on a vu les femmes réduites aux tâches ménagères et formées dès leur jeune âge à être de bonnes épouses et de bonnes mères, mettant ainsi en sourdine leurs ambitions personnelles.
De nos jours, les femmes vont à l’école, font de longues études, aspirent à plus et occupent des postes de responsabilités. Nous avons de plus en plus de femmes médecins, avocates, cheffes d’entreprises, ministres et même présidentes de nations.
Malgré toutes ces aspirations et toutes les ambitions qu’elles essaient tant bien que mal de mettre sur pied, un sujet reste attaché à elles, défini comme étant l’essence même de leur création : celui de se lier à un homme par le mariage.
Ce sujet, qui peut paraître idyllique pour certaines, représente une réelle source d’angoisse pour plusieurs femmes autour de nous. Cela se manifeste au départ par de petites questions présentées comme drôles, mais plus l’âge avance, plus ces questions se transforment très vite en des remarques blessantes.
On se retrouve ainsi avec des femmes mariées pour les mauvaises raisons ou avec les mauvaises personnes. Malgré l’aspect parfois toxique du mariage, il existe quand même un grand nombre de femmes qui en rêvent. Et dans ce nombre, on note deux groupes. D’un côté, on a un groupe, plus traditionaliste, qui opte pour le mariage célébré tôt, c’est-à-dire dans la fleur de l’âge, généralement en début de la vingtaine. Et d’un autre côté, on a un groupe constitué de femmes jugées modernistes parce qu’elles ont décidé de retarder le mariage pour se consacrer entièrement à leurs ambitions. Pour elles, il s’agit d’une étape qui nécessite une certaine maturité qu’on acquiert avec l’âge et les expériences.
Que l’on se situe dans le premier ou le deuxième groupe, ce choix n’est pas sans conséquence et malgré tout l’amour qu’on peut ressentir, il implique de se poser et d’analyser les tenants et les aboutissants avant de le faire.
L’objectif de cet article n’est pas de dire aux femmes quel est le meilleur moment pour se marier, mais plutôt de nourrir une réflexion sur la question du timing du mariage, réussir à trouver le juste milieu si on y aspire.
Choisir de se marier tôt ?
Il m’est déjà arrivé à plusieurs reprises de juger et de ne pas comprendre les filles qui choisissent de franchir le pas du mariage très jeunes (début de la vingtaine). Parfois encore sur les bancs de l’université, elles rencontrent généralement leurs futurs époux dans les activités scolaires ou communautaires. Elles font le choix de se marier tôt car elles sont amoureuses, avec en face d’elles des hommes qui leur correspondent et qui sont prêts à sauter le pas. Elles n’ont donc aucune raison de retarder les choses, surtout quand leurs parents facilitent le processus et s’inscrivent dans cette démarche. Là où certaines femmes peuvent se montrer réticentes, c’est quand, une fois mariées, il faut continuer à se réaliser personnellement.
Il y en a parmi elles qui arrivent à parfaitement allier vie scolaire/professionnelle et vie de couple avec un soutien fort de leurs époux. Seulement, ce schéma ne marche généralement que lorsqu’elles ont à leurs côtés des hommes éduqués à voir la femme “exister”.
Mais qu’en est-il de celles qui n’ont pas cette “chance” et se retrouvent plutôt avec des hommes limités qui n’ont pas suivi le train de la mondialisation ? Le chemin est beaucoup plus tumultueux.
Vous me direz peut-être qu’elles n'avaient qu’à choisir les “bons” hommes. A cela, je répondrai qu’on ne finit jamais de connaître une personne.
Tout comme les autres, elles sont tombées amoureuses et ont rencontré l’homme qu’elles désignaient comme l'idéal pour leurs vies. Il se trouve cependant que le mari a changé au fil des années. Leurs ambitions, leurs rêves à elles n’étaient plus une priorité face à un homme et un entourage qui s’ancrent de plus en plus dans les traditions. Des traditions dans lesquelles, rappelons-le, la femme doit être une bonne épouse et une bonne mère avant tout autre chose. Alors, dans le désespoir et le cœur serré, les enfants s’enchaînent, l’âge avance et les ambitions s’effacent. Cela peut paraître triste mais certaines finissent par y trouver leurs comptes et réussissent à se réinventer mais pas sans regrets.
Retenons que décider de se marier tôt n’est pas un problème mais il faut garder à l’esprit que la suite de votre vie ne dépendra pas que de vous. Toutes les décisions que vous aurez à prendre vous concernant seront influencées par la personne que vous aurez épousée, ou elles devront carrément être prises à deux. Par exemple, si vous souhaitez saisir une nouvelle opportunité d'affaires dans un autre pays ou si vous avez de plus en plus de responsabilités professionnelles, vous devrez en discuter avec votre mari et mesurer ensemble l’impact que cela aura sur votre vie de famille.
On pourrait alors se demander si le plus judicieux ne serait pas de prendre son temps et retarder cette phase pour pouvoir décider soi-même de sa vie avant de la lier à celle d’un homme. Cependant, votre timing n’est pas celui des autres.
Choisir de se marier tard ?
Je pense que ce deuxième groupe de femmes parle à beaucoup parce que c’est le modèle qu’on met le plus en avant sur les réseaux sociaux, ce qui fait que leurs raisons sont généralement connues et beaucoup plébiscitées.
A la différence de celles du premier groupe, ces femmes n’ont pas envie de prendre le risque de laisser entrer un mari dans leurs vies et le laisser prendre une grande place à un moment où elles sont encore en train de se construire.
Ces femmes veulent exister par elles-mêmes dans un premier temps, accomplir des choses, réaliser leurs rêves ou profiter tout simplement de la vie, du célibat avant de se marier. Pour la plupart d'entre elles, le mariage est un accomplissement de plus mais pas l’accomplissement absolu de leurs vies.
Elles ne sont pas contre l’idée de se mettre en couple, de tomber amoureuse ou de fonder une famille, non pas du tout. Mais ayant longtemps été témoins de mariages foireux où les femmes ne possédaient rien, étaient remplies d’amertume, devaient subir le manque de respect d’un homme ou son indifférence, elles ont décidé de d’abord se créer une certaine sécurité financière et mentale afin d’avoir le choix de partir si elles se retrouvaient dans ce genre de mariages.
La difficulté de cette catégorie, c’est qu’au moment où elles se sentent prêtes, nombreuses trouvent difficilement un homme à marier, les prétendants se faisant de plus en plus rares. Certains l’expliquent par les critères trop élevés de ces femmes et d’autres justifient cette situation par le fait qu’elles sont des “vieilles filles” moins attrayantes que les plus jeunes.
Il y en a qui finalement se rabattent sur des hommes choisis par défaut, justifiant cela par la pression de l’horloge biologique. Mais il y en a qui gardent espoir, finissent par trouver leur idéal masculin et construisent des relations de couples très saines.
Peu importe que vous soyez du premier ou du deuxième groupe, le point essentiel à retenir est de faire son choix en étant consciente de tout ce que cela implique. Rappelez-vous de toujours vous choisir en toute circonstance et de vous marier parce que vous en avez envie et non pour ce que pourraient dire les autres car à la fin, c’est vous qui devrez vivre avec les conséquences de vos choix.
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Dommage qu'on vit dans une société africaine où la femme est réduite au mariage.comme tu l'as dit peu importe la pression familiale et celle de la société il faut se choisir,il faut choisir son épanouissement.On le dis pas assez mais l'indépendance financière d'une femme contribue à la réussite de son foyer.Merci a toi de mettre en lumière cette réalité du mariage.